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lundi 19 avril 2010

Lamballe - Le résumé


En ce digne premier week-end de printemps, s'est déroulée la seconde étape du championnat route de france. 5 valeureux (et charmants) représentants du RSHC sont donc aller faire le déplacement pour défendre au plus haut les couleurs de leur club favori. Et pour ne pas les citer, il s'agit de : Pascale, Bénédicte, Romain, Franck et Olivier.

Les épreuves oscillent du 500m aux courses de fond de 5000m et d'élimination (5000 et 10000). Le teint hâlé (et même cramé pour certains) de nos compagnons témoigne du soleil radieux qui les a accompagné sur toute la durée du week-end.

14h, samedi.
Les séries du 500m commencent et à l'exception du Romain, tous sont prêts à en découdre.
Bénédicte, avec sa pause hivernale, reste un peu courte sur la piste et voit ses concurrentes directes fanfaronner passer la ligne avant elle.
Pascale, quant à elle, fait une série honorable puis enchaîne avec une finale où elle paraît comme une redoutable concurrente. La hargne et le courroux qui sont les siens la hissent sur la troisième et non moins honorable marche du podium, sur laquelle elle affiche un sourire tout aussi somptueux que le soleil qui irradie sa peau.

Franck et Olivier, quant à eux, effacent leurs séries et s'alignent alors sur leur demi-finale et finale respective. Notre coach fait bonne figure avec un départ canon mais touche ensuite la platine d'un de ses adversaires ; il manque alors de trébucher ; les yeux de Bénédicte se remplisse d'inquiétude, mais il parvient à se relever. Les autres en ont tout de même profiter pour prendre qqs mètres d'avance et malgré un retour qui n'est pas sans nous rappeler un futur encore incertain et une arrivée tout en équilibre, Franck échoue à la dernière et redoutée place. Il avait la victoire dans les jambes ce jour là ...

Olivier, fait son beau sur la ligne, amuse la galerie ; après tout, il est à côté de chez lui à Lamballe.
Le départ est un peu raté et c'est tout en maugréant des insanités à l'attention de sa surcharge pondérale ventrale qu'il se met en jambes. Et là, tout commence : les muscles se bandent, le visage se crispe (on pense à sa femme qui voit ça tout les 2 jours ...), les dents se serrent et le regard prend celui de l'acier le plus froid. Il est dans les roues de ses concurrents ; à la faveur du virage, il en élimine 2, sans même un regard ; puis il se décale et place sa pointe de vitesse. Mais c'est alors que la ligne arrive et il manque qqs centimètres (ces fameux centimètres) à PRU pour la passer en guerrier victorieux, et échoue à qqs encablures du podium.


Quelques heures de repos et les courses de fond s'annoncent.
Chez les senior féminines, une vingtaine de participantes s'agglutinent sur la ligne de départ. Ce dernier est donné sans trop attendre et c'est un beau peloton qui prend forme et avale les hectomètres de bitume qui les séparent de l'arrivée. Le placement dans les premières places est prépondérant à chaque fois que la cloche annonce une élimination au prochain passage. La peur se lit alors dans les yeux des concurrentes qui cherchent à se frayer un passage parmi leurs homologues pour la tête du peloton. A ce jeu, Bénédicte n'est pas la dernière et parvient à rester dans la course. Puis le rythme augmente et Bénédicte sent le poids des années dans ses jambes .... et là, le speakeur, sans sentiments annonce l'élimination du dossard 36. Béné tourne la tête, regarde, implore la pitié, cherche Franck du regard ne sachant quoi faire. Ce dernier a l'oeil gauche du coach froid et dédaigneux ; et l'oeil droit de l'ami, réconfortant, chaleureux, miséricordieux ... Bénédicte doit s'arrêter, tout espoir est perdu.

Chez les femmes d'un certain âge, Pascale, après avoir fêté (et un peu trop arrosé) sa victoire arrive sur la piste en titubant. Elle arbore sa médaille chichement et son sponsor 'Alcooliques Anonymes' prend alors tout son sens. Le départ est sonné (Pascale aussi) et les femmes rancunières imprègnent un rythme soutenu. L'asphalte défile, les tours s'écrèment et le temps s'égraine. Rassemblant tout son courage pour ne pas vomir sur la piste, Pascale en oublie de patiner et se fait éliminer rapidement. Mais sa journée est faite et sa médaille tient encore bon autour de son cou.

Romain, relativement honteux de sa maman ne prendra pas part au départ et annoncera au juge que sa mère doit repartir rapidement.

Les nationaux hommes sont nombreux et Franck compte bien jouer sa place. Une fois n'est pas coutume, la course part à brides abattues et le peloton s'étiole rapidement. Franck tient bon la corde, mais sous les multiples attaques de ses assaillants doit abdiquer et est éliminé à quelques places du carré final.

La dernière carte du RSHC va alors être bientôt abattue : Olivier prend place pour le départ de son 10 000 à éliminations. Les hommes se jaugent, regardent qui a la plus grande platine, bombent le torse et font signent du coin de l'oeil à leur femme toute fière que leur homme maintienne encore une activité sportive.
La pistolet sonne la départ et chaque vétéran se doit de figurer dans les premières places. Après tout, ne peut-on pas être fier de montrer à son fils admiratif une photo de "papa" aux championnats de france de roller ?
Les places de tête sont dures à atteindre, et s'y maintenir nécessite tout le métier et l'expérience d'un vétéran. Olivier à ce jeu n'a guère à apprendre et profite de trajectoires particulièrement tendues pour rester en tête. Le rythme s'accélère. La petite montée fait mal aux jambes, la bave pointe aux commissures de ses lèvres, la lèvre se retrousse, la quenotte se fait dure et le regard vitreux. Le peloton s'emballe, Olivier dans un dernier effort pousse un râle rageur et le ventre à terre, à couilles rabattues, il accélère encore. Abandonnant tout esthétisme, les vétérans courent vers la ligne ; un concurrent, un peu plus faible que les autres trébuche ; il emporte avec lui certains de ses partenaires et Olivier, pas tout à fait par hasard, franchi la ligne en troisième. Il portera le bronze et c'est avec anxiété que Bénédicte appréhende le retour et les jeux de mots sur la couleur des médailles de notre club.


A ces quelques mots, le lecteur attentif aura compris que je n'étais présent à Lamballe, pour des raisons qui ne regardent que moi. Toute ressemblance avec des personnes réelles est totalement fortuite ; mais je reste ouvert à toute modification quant au contenu de ce résumé imaginaire.

A Lamballe, le RSHC a bronzé :)

3 commentaires:

  1. Trop fort(e)s - les coureurs et le journaliste ... Bravo à nos deux bronzé(e)s donc ...

    Philippe

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  2. on n'est pas très loin de la réalité !

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  3. Bravo Eric pour ce résumé, il m'a bien fait sourire ! :)

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